L’aventure débute donc à Amiens lors d’un voyage familial. Parlant très
peu le français, Rick s’adresse alors à la réceptionniste de son hôtel et
évoque les raisons de sa venue en France. Touchée par son histoire, la
réceptionniste se prénommant Stéphanie, décide de l’aider. Ces premières
investigations permettront de mettre la main sur l’acte de naissance
d’Ernestine, la localisation du lieu où elle demeura une vingtaine
d’années avec ses parents et la découverte d’informations sur son frère
Georges né à Calais en 1897. Les recherches de Rick s’orientent ensuite
sur la commune de Guînes où ont vécu ses arrière-grands-parents. C’est en
tapant le nom de la commune sur un moteur de recherches, que Stéphanie
tombe alors sur le site du musée municipal de la ville
(www.musee-de-guines.com). Parmi les sujets qui y sont abordés, un
chapitre est consacré aux soldats de Guînes morts pour la France durant la
Première Guerre mondiale. Sur ce même article figure un exemple de
généalogie d’une famille Hochart. La réceptionniste contacte alors les
auteurs de l’article, Jacques Hochart et Marie Berrier, membres de la
Société Historique de Guînes : « Comme tous les Hochart originaires de
Guînes sont à des degrés différents tous cousins, nous avons rapidement
retrouvé la trace de Louis Hochart né le 3 juin 1864 à Guînes. Il est le
fils de Louis Polycarpe HOCHART et de Benoîte RAULT dont la tombe
existe toujours au cimetière de Guînes » précise Jacques et Marie.
Après ce premier contact, Jacques Hochart et Marie Berrier décident
d’aider l’Américain dans ses recherches. Celles-ci se poursuivent alors
sur le site internet des archives du Pas-de-Calais qui ont numérisé et mis
en ligne les recensements militaires. Le feuillet matricule de Louis
Hochart signale ses différents lieux de résidence durant le temps où il
fut soldat puis réserviste avant d’être démobilisé en 1910. Ainsi Louis a
habité la commune de Guînes (où il a épousé Léonie PERARD en 1890) : « Il
est ensuite parti à Calais, puis à Isbergues, à Bruay-en-Artois et à
Barlin. Ces trois dernières communes laissent penser qu’il avait peut-être
quitté son métier de voiturier pour passer à celui de mineur… En 1919, il
divorce. Il semble que Léonie n’ait pas quitté Amiens, qu’elle soit restée
vivre avec son fils Georges qui a créé une petite entreprise de vêtements »
déclare Marie Berrier.
Une rencontre
Fort
de ces derniers renseignements, Rick Dunn, accompagné de sa femme et de
l’un de ses fils, entreprend il y a quelques jours un nouveau voyage en
France. Rick passe d’abord à Amiens pour se recueillir sur la tombe de
Léonie décédée en 1960 et sur celle de son fils Georges décédé en 1971
puis il en profite pour voir la maison dans laquelle sa grand-mère est
née. Il se rend ensuite à Guînes et rencontre Marie et Jacques qui ont
réalisé l’arbre généalogique d’Ernestine. Rick constate que ses ancêtres
sont Guînois du côté HOCHART mais du côté PERARD, ils sont originaires de
plusieurs villes du Pas-de-Calais (Audruicq, Guînes, Boursin, Autingues,
Montreuil-sur-Mer, Hesdin-l’Abbé).
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