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Le chemin piétonnier de la Ville de Guînes a été financé par la Municipalité et la Communauté de Communes des Trois-Pays avec le soutien financier de la Région Nord - Pas de Calais
POINT DE DÉPART DU CHEMIN PIÉTONNIER HISTORIQUE:
LA BALADE SE POURSUIT
Votre promenade dans le « Vieux Guînes » débute par la rue Clemenceau. Le centre d'interprétation historique de la Tour de l'Horloge se présente face à vous. N'hésitez pas à y revenir pour une visite riche en émotions et en découvertes autour de deux thèmes essentiels de l'histoire de Guînes : les vikings et le Camp du Drap d'Or.Le centre est adossé à une motte féodale du XIème siècle (voir totem 2 à droite de l'entrée du centre).Face au centre d'interprétation, tournez à droite, rue du château, et découvrez, adossés au mur, les portraits des principaux acteurs du Camp du Drap d'Or: François 1er, Henry VIII et Charles Quint. Le tracé de la rue contourne la motte, sur le parcours circulaire des anciennes douves. Le donjon du château était implanté au sommet (voir lutrin 3 sur le trottoir de droite).Précisions complémentaires sur cet endroit :
Vous êtes maintenant face au bassin, rue Clemenceau, alimenté par un puits artésien, d'où l'eau jaillit naturellement depuis des siècles et alimentait en partie les douves du château (voir lutrin 4).Beaucoup plus tard, aux XVIII et XIXème siècles, les entreprises artisanales utiliseront aussi largement cette eau (tannerie, blanchisseries, moulins, poteries, etc.).Vous arrivez sur la place des Tilleuls, dans l'ancien centre du village (voir totem 5 à gauche du buste du Duc de Guise). Le Duc de Guise était à la tête des troupes françaises qui, en 1558, sont parvenues à reprendre la ville aux Anglais. En vous retournant, vous avez une vue imprenable sur la Tour de l'Horloge. Imaginez que des rues d'où vous venez, de la ruelle du Tonkin, impasse débouchant sur la rue du château, Jusqu'à la rue du Bassin et au-delà, une énorme douve très profonde marquait autrefois la frontière entre le château et la ville. Face à ce fossé qui coupait l'actuelle rue Clemenceau, imaginez-vous les murailles du château!Les plans anciens nous montrent que, même si l'église a été plusieurs fois reconstruite, elle a toujours été édifiée sur cet emplacement (voir lutrin 6 dans la cour de l'église).
Après le passage par la place de l'église, votre promenade se poursuit par la rue du Rempart qui tire son nom des remparts du château médiéval (voir totem 7, à gauche de la rue, contre le jardin de l'église).Vous traversez la rue Debonningue du nom d'un médecin de Guînes du XlXème siècle (1771 - 1841). Cette artère de la ville est relativement récente, percée au XlXème siècle à travers les remparts de terre et les anciens fossés, pour rejoindre le boulevard Blanchard.Parvenus dans le boulevard Blanchard, tournez à gauche et découvrez, face au groupe scolaire Curie-Duquesnoy, l'emplacement du Chrystal Palace d'Henry VIII (voit totem 8, trottoir de gauche, face à l'école).
Suivez les clous et rejoignez maintenant la place des Poilus où se situait, au XVème siècle, l'entrée du château fort (voir totem 9 à l'angle de la place Vers la rue Narcisse Boulanger). « Bolwork» était le nom de ce donjon en forme de trèfle typique à l'époque des Tudor et isolé de la forteresse par un réseau de fossés et de pont-levis.
Précisions complémentaires: Le Bolwork « Bray» préfigurait l'entrée principale du château. Il existait une fortification identique à l'autre extrémité du rempart mary, soit vers la moitié du boulevard Blanchard, entre les rues du bassin, de la Lancerie et Joseph. Il s'agissait du bolwork Webb. - la rue Sidney Bown, que vous allez emprunter épouse le tracé des fortifications successives qui permettaient l'accès au château. Sur le plan anglais du XVIème siècle apparaît nettement le « décrochement» qui existe toujours au niveau de la place de la Fontaine. - De nos jours encore, les anciens guînois parlent encore de ce secteur en le dénommant « ch'pont » ! Pourtant toute forme de pont a disparu depuis bien longtemps mais elle a laissé des traces formidables dans la mémoire collective. - Après la démolition du château en 1558, l'espace devint une sorte de vaste étendue herbeuse dans laquelle les paysans faisaient paître leurs troupeaux. Ce quartier conserve encore le nom de parcage.
Au bout de la rue, au carrefour, tournez à droite. Vous êtes sur la place d'Angerville. Cet espace représente approximativement la basse cour du château fort. Les clous vous emmènent vers la rue Desandrouins. La pente de cette rue s'explique par les différents dénivellements existant en ville: vous arrivez maintenant au niveau des basses terres.En bas de la rue, tournez à gauche, rue Narcisse Boulanger. Narcisse Boulanger fut député maire de la ville de 1888 à 1932 soit 44 ans de vie politique au service du bourg de Guînes !
Quelques précisions complémentaires sur cet endroit:Avant que le cordon littoral ne soit stabilisé, la mer envahissait les basses terres. Quelques îlots émergeaient ici et là. Calais était encore sous les eaux. La terre ferme commençait ici même, aux portes du batelage. Au fil des siècles, l'homme a gagné son combat contre la mer avec, notamment, la création des réseaux de wateringues où les moines des proches abbayes ont apporté leur savoir-faire, rejoints ensuite par J'envahisseur anglais.Au XIXème siècle, le quartier du Batelage était le cœur économique de Guînes. Grâce au canal, on acheminait le bois, les pierres des carrières proches, etc. Bref, le transport par voie d'eau était à son apogée.
A découvrir:- A une centaine de mètres vers Calais, le Canal de Guînes face auquel, malgré quelques aménagements modernes sur les façades, vous pouvez reconnaître quelques maisons typiques de bateliers.- Sur la droite du Canal (si on regarde vers Calais), à l'arrière des habitations de la rue Narcisse Boulanger, apparaît, au milieu d'une végétation abondante, un ancien bras du canal. Il s'agit du Vincelot qui desservait d'autres petits canaux attenant aux hangars de stockage des entreprises artisanales et industrielles. Les notaires du XIXème siècle les dénommaient « les hâbles ».
Vous remontez la rue Joffre pour rejoindre la place de Guînes. Dans cette rue, nous pouvons évoquer un nouvel épisode de l'histoire de la ville, lié à la période protestante. Mais tout d'abord, résumons: en 1558, le Calaisis est libéré de l'occupation anglaise. Les terres du « Pays reconquis» sont mises en adjudication et de nombreuses familles protestantes viennent s'y installer. Avant la révocation de l'Edit de Nantes (1685), les huguenots représentent environ 25% de la population guînoise. Ils forment pour le tissu économique local ce qui se fait de plus dynamique dans les corporations de marchands, d'artisans et d'agriculteurs. Durant cette période, les protestants font construire un temple avec un consistoire (lieu de l'assemblée dirigeante des pasteurs). Ce temple de Guînes peut accueillir jusqu'à 3000 personnes. Il est à cette époque l'un des plus vastes de France. L'édifice était construit sur l'emplacement de l'actuel garage, sur la gauche de la rue. Il est détruit en 1686. Jusqu'aux lendemains de la première guerre mondiale, la rue Joffre s'appellera «rue du Temple ».
Vous pouvez maintenant rejoindre la place Foch en empruntant la ruelle Flament. C'est par cette ruelle qu'on entrait autrefois dans le consistoire. Vous voici revenu(e) au point de départ. Merci de votre visite. Société Historique de Guînes
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