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Les points d'informations

 

1-- La Grand-Place

 2-- La motte féodale

 3-- La Tour de l'horloge et le donjon du château fort

 4-- Le bassin

 5-- La place des tilleuls

 6--  L'église paroissiale

 7-- La rue des remparts

 8-- Le boulevard Blanchard

 9-- La place des poilus ( l'entrée du château)

 10- Le grand moulin du Roy au Batelage

Le Musée de Guînes, Rue Joseph

Le chemin piétonnier de la Ville de Guînes a été financé par la Municipalité et la Communauté de Communes des Trois-Pays

 avec le soutien financier de la Région Nord - Pas de Calais

 

 

POINT DE DÉPART DU CHEMIN PIÉTONNIER HISTORIQUE:

Face à la mairie, sur la droite, un plan-dessin figure sur le panneau d'accueil: c'est l'interprétation d'un plan anglais du XIVème siècle marquant bien la distinction entre la partie ville et la partie château. Rappelons que les Anglais sont restés maîtres de la place de Guînes et d'une grande partie du Calaisis pendant plus de deux siècles (1351 - 1558). Durant cette période, ils ont réalisé d'importants travaux, ce qui explique le grand nombre de plans conservés dans les archives du British Muséum de Londres.

La Grand Place représente approximativement la cour intérieure du château fort (Voir totem 1 à gauche de la mairie). Le logement seigneurial se trouvait à l'angle nord, à l'emplacement de l'école privée Jean Bosco. A l'arrière des habitations côté nord, un pont enjambait les douves du château et donnait accès au donjon construit au sommet de la motte féodale, là où trône toujours la Tour de l'Horloge.

Après la reprise de Guînes par les troupes françaises en 1558, le château fut détruit. L'ampleur des démolitions a entraîné une élévation de quelques mètres du niveau de la place. Peu à peu, le centre ville s'est déplacé, depuis la place des tilleuls (près de l'église) jusqu'à cet espace devenu libre. De nombreux ateliers artisanaux sont venus s'y installer, profitant de l'eau omniprésente.

 

Les immeubles les plus anciens datent du XIXème siècle. L'édifice le plus remarquable est bien sûr l'Hôtel de Ville construit en 1862 sous le mandat de monsieur d'Angerville. Des vestiges du château fort seront découverts lors des travaux de fondation.

Signalons également la présence, sur la place, du monument aux morts élevé en 1921 à la mémoire des Guînois tombés au champ d'honneur pendant la grande guerre. Œuvre du sculpteur calaisien Lescieux, il représentait à l'origine Marianne, soutenant un glorieux poilu et terrassant l'aigle allemand. Cette interprétation a évidemment déplu aux envahisseurs de 1940 qui cassèrent cette partie du monument. Grâce à l'argent des « dommages de guerre », Marianne fut réparée en 1950 ; elle tient désormais dans la main un rameau d'olivier.

 

 

LA BALADE SE POURSUIT

Votre promenade dans le « Vieux Guînes » débute par la rue Clemenceau. Le centre d'interprétation historique de la Tour de l'Horloge se présente face à vous. N'hésitez pas à y revenir pour une visite riche en émotions et en découvertes autour de deux thèmes essentiels de l'histoire de Guînes : les vikings et le Camp du Drap d'Or.

Le centre est adossé à une motte féodale du XIème siècle (voir totem 2 à droite de l'entrée du centre).

Face au centre d'interprétation, tournez à droite, rue du château, et découvrez, adossés au mur, les portraits des principaux acteurs du Camp du Drap d'Or: François 1er, Henry VIII et Charles Quint. Le tracé de la rue contourne la motte, sur le parcours circulaire des anciennes douves. Le donjon du château était implanté au sommet (voir lutrin 3 sur le trottoir de droite).

Précisions complémentaires sur cet endroit :

Après la destruction du château en 1558 par les troupes du duc de Guise, lequel avait repris la place aux anglais, un ultime ouvrage de défense subsiste sur la motte féodale et sert de logement au commandant de la place.

 Un dessin de 1611 nous restitue l'image de cette maison forte.

Le site qui prend le nom de « château» ou de « la Cuve» (en raison de sa forme de cuve renversée) sera quasiment détruit après les incursions espagnoles au XVIème siècle.

A partir du milieu du XVIIème siècle jusqu'à l'Edit de Marly en 1765, Guînes dépend administrativement et judiciairement de Calais. Cette situation n'est pas du goût des notables guînois qui aspirent à l'indépendance communale.

Signe visible de cette volonté d'autonomie: la construction de la Tour de l'Horloge en 1763, financée par Pierre Lenoir, tanneur (dont les ascendants étaient huguenots) après autorisation de l'intendant de Picardie. Il ne faut voir, dans cette édification, aucun signe militaire mais, comme son nom l'indique, cette tour lanterne sert à donner l'heure aux habitants du bourg. On y a réinstallé l'ancienne cloche de 1634.

A signaler enfin, dans ce secteur, la présence, au XIXème siècle, d'une brasserie et d'une tannerie qui profitaient des sources abondantes sur les abords des terres basses (en direction du nord).

 
 

Vous êtes maintenant face au bassin, rue Clemenceau, alimenté par un puits artésien, d'où l'eau jaillit naturellement depuis des siècles et alimentait en partie les douves du château (voir lutrin 4).

Beaucoup plus tard, aux XVIII et XIXème  siècles, les entreprises artisanales utiliseront aussi largement cette eau (tannerie, blanchisseries, moulins, poteries, etc.).

 

 

Vous arrivez sur la place des Tilleuls, dans l'ancien centre du village (voir totem 5 à gauche du buste du Duc de Guise). Le Duc de Guise était à la tête des troupes françaises qui, en 1558, sont parvenues à reprendre la ville aux Anglais. En vous retournant, vous avez une vue imprenable sur la Tour de l'Horloge. Imaginez que des rues d'où vous venez, de la ruelle du Tonkin, impasse débouchant sur la rue du château, Jusqu'à la rue du Bassin et au-delà, une énorme douve très profonde marquait autrefois la frontière entre le château et la ville. Face à ce fossé qui coupait l'actuelle rue Clemenceau, imaginez-vous les murailles du château!

 

 

Les plans anciens nous montrent que, même si l'église a été plusieurs fois reconstruite, elle a toujours été édifiée sur cet emplacement (voir lutrin 6 dans la cour de l'église).

 

A découvrir:

 D'anciennes pierres tombales affleurent, ça et là, dans le jardin de l'église, d'autres encore sont réinstallées sur le parvis de l'église.

 

A découvrir également sur le côté gauche de l'édifice, la pierre tombale de l'abbé Prenel encastrée dans la pierre.             

A droite de l'église se trouve la statue de saint Michel inaugurée au lendemain de la Grande Guerre.

L'église Saint-Pierre est ouverte au public le vendredi matin. Si vous y entrez, ne manquez pas d'admirer, outre la chaire de vérité, les grandes orgues de 1824, les autels latéraux de Notre­Dame des Ardents et du Sacré Cœur, les vitraux du chœur, remarquables tout comme le tableau de la descente de croix. Les boiseries du chœur ont été installées après la reconstruction de 1822.

 

Précisions complémentaires:

 L'église paroissiale survivra aux opérations de guerre de la reprise de 1558 même si elle est en mauvais état. La charpente est réparée et modifiée en 1612. La Révolution Française va singulièrement mettre à mal l'église bâtie sous le vocable de Pierre à tel point qu'en 1820, le  maire Fourcroy en ordonne la démolition. Seule la tour supportant le clocher est conservée par la nouvelle église reconstruite en 1822.

 

Une ancienne cloche de 1567, butin de guerre venu d'Arneke près de Cassel, est descendue en 1864 et remplacée par trois nouvelles cloches. Cette même année se déroule une autre cérémonie importante: l'inauguration de la nouvelle mairie!

 

 

 

Après le passage par la place de l'église, votre promenade se poursuit par la rue du Rempart qui tire son nom des remparts du château médiéval (voir totem 7, à gauche de la rue, contre le jardin de l'église).

 

Vous traversez la rue Debonningue du nom d'un médecin de Guînes du XlXème siècle (1771 - 1841). Cette artère de la ville est relativement récente, percée au XlXème siècle à travers les remparts de terre et les anciens fossés, pour rejoindre le boulevard Blanchard.

Parvenus dans le boulevard Blanchard, tournez à gauche et découvrez, face au groupe scolaire Curie-Duquesnoy, l'emplacement du Chrystal Palace d'Henry VIII (voit totem 8, trottoir de gauche, face à l'école).

 

Précisions complémentaires:

Le dessin figurant sur ce panneau nous montre le palais de cristal de Henry VIII tel que l'a imaginé, plus d'un siècle après, le peintre flamand Bouterwerk dans son tableau représentant le Camp du Drap d'Or fourmillant de détails particulièrement vivants mais souvent farfelus!

 

Si le Chrystal Palace était situé sur l'emplacement de l'actuelle école publique, ce même endroit accueillit plus tard et jusqu'à la révocation de l'édit de Nantes un cimetière huguenot.

 

Le boulevard Blanchard tire enfin son nom de l'aéronaute normand, Jean-Pierre Blanchard qui, le premier, traversa la Manche par la voie des airs le 7 janvier 1785. En effet, parti du château de Douvres avec son ami John Jefferies, il parvient, après une heure et quart d'un vol mouvementé, à poser son aérostat en forêt domaniale de Guînes. A l'endroit de son atterrissage, une colonne de pierre a été érigée pour commémorer l'événement.

 

 

Suivez les clous et rejoignez maintenant la place des Poilus où se situait, au XVème siècle, l'entrée du château fort (voir totem 9 à l'angle de la place Vers la rue Narcisse Boulanger). « Bolwork» était le nom de ce donjon en forme de trèfle typique à l'époque des Tudor et isolé de la forteresse par un réseau de fossés et de pont-levis.

 

Précisions complémentaires:

 Le Bolwork « Bray» préfigurait l'entrée principale du château. Il existait une fortification identique à l'autre extrémité du rempart mary, soit vers la moitié du boulevard Blanchard, entre les rues du bassin, de la Lancerie et Joseph. Il s'agissait du bolwork Webb.

- la rue Sidney Bown, que vous allez emprunter épouse le tracé des fortifications successives qui permettaient l'accès au château. Sur le plan anglais du XVIème siècle apparaît nettement le « décrochement» qui existe toujours au niveau de la place de la Fontaine.

- De nos jours encore, les anciens guînois parlent encore de ce secteur en le dénommant « ch'pont » ! Pourtant toute forme de pont a disparu depuis bien longtemps mais elle a laissé des traces formidables dans la mémoire collective.

- Après la démolition du château en 1558, l'espace devint une sorte de vaste étendue herbeuse dans laquelle les paysans faisaient paître leurs troupeaux. Ce quartier conserve encore le nom de parcage.

 

Vous poursuivez maintenant votre chemin par la rue Sidney Bown, sur les traces des sept ponts-levis qui défendaient l'entrée principale du château.

 

Précisions complémentaires:

Le nom de cette rue de Guînes a bien évolué depuis le début du XXème siècle. « Grand-rue » jusqu'aux lendemains de la Grande Guerre 1914-1918, l'artère est ensuite appelée rue du Maréchal Pétain. l\près la destitution du vieux maréchal en 1945, la rue devient rue « Sidney Bown » du nom d'un héroïque résistant guînois membre d'un réseau de récupération et d'évacuation des pilotes alliés tombés dans la région. Arrêté par les Allemands, Sidney Bown fut torturé et fusillé au fort de Bondues en janvier 1944.

 

 

                 Au bout de la rue, au carrefour, tournez à droite. Vous êtes sur la place d'Angerville. Cet espace représente approximativement la basse cour du château fort. Les clous vous emmènent vers la rue Desandrouins. La pente de cette rue s'explique par les différents dénivellements existant en ville: vous arrivez maintenant au niveau des basses terres.

En bas de la rue, tournez à gauche, rue Narcisse Boulanger. Narcisse Boulanger fut député maire de la ville de 1888 à 1932 soit 44 ans de vie politique au service du bourg de Guînes ! 

 

Vous arrivez alors dans le quartier du Batelage. Autrefois, l'eau avançait plus profondément dans la ville et, au temps du château fort, un moulin à eau existait à cet endroit: le Grand Moulin du Roy (voir lutrin 10 au carrefour des rues Narcisse Boulanger et Joffre - le moulin se trouvait de l'autre côté de la rue, face au lutrin)

 

Aujourd'hui

Hier

 

Quelques précisions complémentaires sur cet endroit:

Avant que le cordon littoral ne soit stabilisé, la mer envahissait les basses terres. Quelques îlots émergeaient ici et là. Calais était encore sous les eaux. La terre ferme commençait ici même, aux portes du batelage. Au fil des siècles, l'homme a gagné son combat contre la mer avec, notamment, la création des réseaux de wateringues où les moines des proches abbayes ont apporté leur savoir-faire, rejoints ensuite par J'envahisseur anglais.

 

Au XIXème siècle, le quartier du Batelage était le cœur économique de Guînes. Grâce au canal, on acheminait le bois, les pierres des carrières proches, etc. Bref, le transport par voie d'eau était à son apogée.

 

A découvrir:

- A une centaine de mètres vers Calais, le Canal de Guînes face auquel, malgré quelques aménagements modernes sur les façades, vous pouvez reconnaître quelques maisons typiques de bateliers.

- Sur la droite du Canal (si on regarde vers Calais), à l'arrière des habitations de la rue Narcisse Boulanger, apparaît, au milieu d'une végétation abondante, un ancien bras du canal. Il s'agit du Vincelot qui desservait d'autres petits canaux attenant aux hangars de stockage des entreprises artisanales et industrielles. Les notaires du XIXème siècle les dénommaient « les hâbles ».

 

 

 Vous remontez la rue Joffre pour rejoindre la place de Guînes. Dans cette rue, nous pouvons évoquer un nouvel épisode de l'histoire de la ville, lié à la période protestante. Mais tout d'abord, résumons: en 1558, le Calaisis est libéré de l'occupation anglaise. Les terres du « Pays reconquis» sont mises en adjudication et de nombreuses familles protestantes viennent s'y installer. Avant la révocation de l'Edit de Nantes (1685), les huguenots représentent environ 25% de la population guînoise. Ils forment pour le tissu économique local ce qui se fait de plus dynamique dans les corporations de marchands, d'artisans et d'agriculteurs. Durant cette période, les protestants font construire un temple avec un consistoire (lieu de l'assemblée dirigeante des pasteurs). Ce temple de Guînes peut accueillir jusqu'à 3000 personnes. Il est à cette époque l'un des plus vastes de France.

L'édifice était construit sur l'emplacement de l'actuel garage, sur la gauche de la rue. Il est détruit en 1686. Jusqu'aux lendemains de la première guerre mondiale, la rue Joffre s'appellera «rue du Temple ».

 

Vous pouvez maintenant rejoindre la place Foch en empruntant la ruelle Flament. C'est par cette ruelle qu'on entrait autrefois dans le consistoire.

Vous voici revenu(e) au point de départ. Merci de votre visite.


Société Historique de Guînes


www.tourisme-3pays.fr