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Blottie au pied des collines du boulonnais, à
l’extrémité d’un canal qui la relie à la ville de Calais, Guînes est une ville
particulièrement ancienne qui se découvre pas à pas, à chaque coin de rue, à
chaque quartier, entre la basse et la haute ville.
Quelle que soit l’entrée de ville choisie, on se
laisse rapidement imprégner par ce caractère ancien de la localité. En arrivant
par le pittoresque quartier du Batelage, par les hauteurs de Caffiers ou de
Fiennes, là où la ligne d’horizon peut se perdre par beau temps jusqu’aux
rivages d’Angleterre, ou encore en arrivant par la route d’Ardres où le moulin à
Huile fait penser à une sentinelle veillant sur ses terres, Guînes présente
plus d’une rue, plus d’un pâté de maisons, plus d’une demeure ancienne ou
typique, plus de ruelles, de places et de monuments qu’il n’en faut pour
comprendre que cette ville se perd dans les méandres de l’histoire et qu’elle a
des tas d’histoires à nous raconter.
L’Histoire de Guînes, en effet, a traversé les
siècles, depuis la Préhistoire jusqu’aux événements de la seconde Guerre
Mondiale. A chaque période, l’Histoire est riche, riche en grands événements ou
en anecdotes, mais à chaque grand cycle, à chaque siècle, l’histoire locale se
fond avec l’histoire de France dont elle devient un morceau du puzzle.
De fait,
il y a toujours des amateurs locaux, voire des historiens chevronnés, pour se
pencher sur l’histoire de Guînes, et cet
intérêt a lui aussi, traversé les siècles.
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A la Société Historique de Guînes, nous sommes
les héritiers et les conservateurs de ces histoires et de ce patrimoine,
des héritiers comme chaque guînois qui se
respecte se doit de l’être, mais un peu plus concernés que d’autres.
Pour nous aider dans ce travail de conservation et
d'animation, nous avons la gestion d’un Musée d’Histoire locale, le Musée
Municipal Emile Villez, qui en 11 salles thématiques, vous propose de faire un
voyage extraordinaire.
Pour satisfaire votre curiosité, pour répondre à
vos questions et pour vous faire partager notre passion pour l’histoire, nous
avons décidé de créer ce site Internet qui, nous l’espérons, vous incitera à
pousser la porte du Musée E.Villez, de participer à l’une de nos
manifestations, voire de rejoindre les rangs de notre association.
A très bientôt,
Historiquement Vôtre,
La Société Historique de Guînes et des Environs.
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La Société
historique de Guînes est une association régie par la loi du 1er
juillet 1901. Elle fut créée à l’initiative d’Emile Villez (1920-1977), un
instituteur guînois passionné par l’histoire locale, lors d’une assemblée
générale de ses membres, réunis à l’hôtel de ville de Guînes, le 7 mai 1957.
Les statuts adoptés, le comité de
direction fut confié à Messieurs Alfred Evrard, Robert Lemaire, Emile Villez,
Robert Ringot, Paul Dupuich, Eugène Darré, le docteur Matringhem, Jacques Louf,
Paul Warnault, Monsieur Damette et Mademoiselle Madeleine Fortin.
Le premier bureau élu par ce
comité le fut comme suit :
Président : Alfred Evrard
Vice-président : Robert Lemaire
Secrétaire : Emile Villez
Secrétaire-adjoint : Jacques Louf
Trésorier : Robert Ringot.
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Emile Villez |
Quelques membres de l'Association |
L’association a été déclarée à la sous-préfecture de Boulogne-sur-Mer le 12 mars
1957.
Après le décès d’Alfred Evrard, elle fut présidée successivement par René
Barras, Robert Lemaire, Jacques Louf.
Elle l’est actuellement par Eric Buy.
ancien et nouveau bureaux
Vice-président : Jacques Louf
Secrétaire : Claudine Delegove
Trésorière : Joëlle Eveno
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Vice-président : Maurice Triplet
Secrétaire : Jérémy Péron
Trésorière : Joëlle Eveno
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Les objectifs statutaires sont liés à la recherche et à la publication
d’articles liés à l’histoire locale, à l’organisation de manifestations
historiques et culturelles et, bien sûr, à la bonne gestion du musée municipal
Emile-Villez. |
Le célèbre « Guide
Joanne », à la fin du dix-neuvième siècle, signalait à Guînes l’existence d’un
musée à la mairie.
S’y trouvaient
notamment : des plans de Guînes au Moyen-âge, des cartes géographiques de
Mercator, un médailler comportant de nombreuses monnaies romaines, les souvenirs
des aéronautes Blanchard et Jeffries, un buste en marbre blanc de Napoléon 1er…
Ce petit musée
avait sans doute été créé à l’initiative du docteur Victor Cuisinier, historien
local, qui vécut vingt ans à Guînes, membre du conseil municipal pendant quinze
ans, vers 1855-1870, époque où il occupa ses loisirs à réaliser ses volumineuses
« Notes pour servir l’histoire de Guînes ». Il y relate avoir récupéré à Andres
la « Pierre aux oiseaux », vestige de l’abbaye d’Andres découverte près du
chevet de l’église lors de l’inhumation du curé Coeugnet en 1865. Il écrivait
vouloir placer cette pierre gravée au « Cabinet des Archives », sans doute la
pièce au second étage de la mairie, dite salle Debonningue, où avait été
installée la bibliothèque léguée par le docteur de ce nom. Sur la porte de
cette pièce fermée au public figura longtemps une plaque émaillée avec
dénomination « Musée – Bibliothèque ». Ce petit musée fut plutôt un
conservatoire pour les initiés qu’une ouverture au public. Quoi qu’il en soit,
l’essentiel de son contenu fut préservé et ses collections servirent de base au
musée actuel dont la nouvelle naissance se trouve liée à la fondation de la
« Société historique de Guînes ».
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Victor-Hippolythe Cuisinier |
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Cette association,
créée en 1957, et sur laquelle nous revenons ci-après, eut aussitôt comme l’un
de ses objectifs la remise en place d’un musée local digne de ce nom. On
commença par des locaux provisoires et restreints, signalés par la présence d’un
veuglaire, pièce d’artillerie du Moyen-âge, qui siégeait sur un trottoir de la
ville. Puis la Société historique acquit le 9 octobre 1964, avec l’aide
financière de M. et Mme Jean Spencer, une maison à l’angle de la rue du Bassin
et de la rue Joseph. Les jeunes bénévoles de l’Association menée par Emile Villez se transformèrent en ouvriers du bâtiment.
Les aménagements
réalisés, ce musée - ayant entrée rue du Bassin – fut enfin ouvert au public. Le
local était cette fois bien affecté, mais cependant restreint.
L’association qui
en était propriétaire poursuivit si bien ses efforts pour rassembler, conserver,
restaurer les reliques du passé local, notamment la statuaire et les tableaux
provenant de l’ancienne paroisse Saint-Pierre de Guînes, transmises par le
curé-doyen Lecointe, qu’il fallut absolument s’agrandir. Jacques Louf étant
alors président de l’association, et Paul Warnault étant maire de Guînes, la
famille Evrard accepta de vendre en 1977 à des conditions modestes les
habitations contiguës au musée dans la rue Joseph, partie à la Société
historique, partie à la Ville. Enfin, le 19 octobre 1988, après délibération
exceptionnelle de son assemblée générale, la Société historique cédait sa partie
d’immeuble à la Ville de Guînes moyennant le franc symbolique. Il en était de
même des collections du musée qui, dans un ensemble vaste et cohérent, devenait
« musée municipal Emile-Villez ».
Ce contrat était
assorti de clauses particulières concernant notamment l’affectation définitive
comme musée et la poursuite de sa gestion par l’association. La Ville de Guînes
prenait en charge les frais du réaménagement général du bâtiment. Ceci prit du
temps et, malgré la participation de nombreux bénévoles aux travaux
d’équipements muséographiques, l’inauguration de ce nouveau musée, tel qu’il
existe actuellement avec son entrée rue Joseph, n’eut lieu qu’au 28 janvier
1990. Le sous-préfet de Calais eut alors loisir d’en parcourir les onze salles
thématiques réparties sur les deux étages d’un unique bâtiment.
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LE MUSEE EMILE VILLEZ EST UN ETABLISSEMENT MUNICIPAL ,
LA VILLE DE GUINES EN ASSURE L'ENTRETIEN, LES REPARATIONS EVENTUELLES,
REGLE LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT, TANDIS QUE, PAR CONVENTION, LA SOCIETE
HISTORIQUE S'OCCUPE DE LA GESTION ET DE LA CONSERVATION DES
COLLECTIONS, LEUR ENRICHISSEMENT, ORGANISE DIVERSES MANIFESTATIONS A CARACTERE
PATRIMONIAL, HISTORIQUE OU CULTUREL.
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